Le patrimoine bâti de Ladinhac
Le patrimoine bâti et les curiosités de notre commune
C’est en regardant autour de vous que vous pourrez constater la richesse de ce patrimoine, admirer ces toits pentus couverts de schiste, ces murs de granit, ses pierres taillées et tous ces détails qui vous apparaitront aux détours des chemins.
Plusieurs générations avant nous avaient réfléchi à de solides charpentes pour supporter le poids des tuiles de schistes, calculé la pente nécessaire pour ne pas que les tuiles se gorgent d’eau et pourrissent, tout un art que de rares couvreurs savent encore perpétrer.
L’habitat traditionnel se compose généralement de plusieurs bâtiments, on reconnaîtra aisément l’habitation principale, le sécadou, le four à pain, la grange et l’étable.
Le sécadou : (« séchoir », en occitan secador) petit bâtiment annexe servant autrefois à sécher les châtaignes.
Cet édifice a un étage.
En bas, on entretient un feu de bogues qui doit fumer sans flamme et chauffer modérément mais continuellement.
À l’étage, un plancher ajouré supporte la récolte de châtaignes qui est entassée sur 50 cm d’épaisseur.
Tous les jours, le feu est entretenu et les châtaignes retournées. Au bout de trois à six semaines, elles sont sèches. Elles peuvent être alors dépiquées : on retire la peau sèche pour obtenir les châtaignons blancs. Ceux-ci se conservent secs et peuvent être moulus en farine mais dans notre région, les châtaignes séchées étaient surtout utilisées comme aliment pour les cochons.
A proximité de la mairie, en prenant la rue Germain Canet, vous pouvez voir ce sécadou qui est un bien communal restauré entre 2018 et 2020 par les bénévoles de l'association Ladinhac Patrimoine.
Four et cuisson des fouaces
Sur la place de la mairie, le four communal, ancien bien de section des habitants du bourg disposant d’un foyer ; aujourd’hui communal, vous aurez peut-être la chance de le voir en activité lors de la cuisson des fouaces par les bénévoles des associations ladinhacoises.
Tour à tour, lors de leurs manifestations, les différentes associations proposent la vente de fouaces, ne ratez pas ces moments !
Les châteaux
Le château de Ladinhac
Le voyons-nous encore aujourd’hui tant les habitudes masquent parfois la perception des paysages ! Enraciné dans nos terres de châtaigniers, il connait une longue histoire mouvementée parfois devenue calme et sereine avec le TEMPS.
Son histoire se confond avec celle de l’Eglise St Aignan, du presbytère, du Prieuré (ancien couvent et actuelle mairie). Tous ces bâtiments constituent un patrimoine architectural précieux dans le bourg.
Les documents d’histoire locale (*) mentionnent son existence depuis le Moyen-Age : 1325, c’est Le Château de la Salle dont la Seigneurie appartient alors au Vicomte de Carlat ; le domaine sera partagé par la suite entre le Prieuré, la Seigneurie d’Auberoque, une partie restant à la Seigneurie de La Salle . Bientôt, l’occupant du Château devient Seigneur de Ladinhac dont une branche de la famille est installée « au » Mur de Barrez. C’est une époque mouvementée entre les deux villages où violences et désordres s’enchainent fréquemment
Le couple Cazal a entamé une restauration du château qui a modifié son apparence extérieure : démolition de la tour carrée à l’Est ; construction d’une annexe mitoyenne au château.
Le Château de Montlogis
Le Château de Montlogis autrefois appelé Mont-Lauzy est implanté à l’extrémité d’un éperon qui domine les gorges du Langueyroux sur la Commune de Ladinhac.
Seules des ruines de la forteresse médiévale sont encore visibles aujourd’hui.
On trouve la trace d’un donjon rectangulaire d’une surface de 250 m².
Dans le mur sud de cette pièce est encore visible un placard ogival.
Les murs extérieurs du donjon ont une épaisseur de 2 mètres, voire 3 mètres pour le mur bouclier septentrional.
Les cloisons intérieures ont une puissance moyenne de 1,5 mètres.
Le donjon était flanqué d’une enceinte rectangulaire construite dans le prolongement de la façade ouest du donjon où se situe l’entrée.
Sources: dictionnaire statistique du Cantal de Déribier et Archives de la famille de Chaunac Lanzac
Le château de Cances
Il reste une partie de l’ancien château avec deux tours, le corps du bâtiment est composé d’un rez de chaussée surélevé sur une vaste cave voutée.
Le château de Coupiac : on peut remarquer l’habitation restaurée sans lustre sur les bases de ce château qui a brûlé en 1250.
Les châteaux de Trémouille, Auberoques, Brounhoux, tour de Murat sont cités dans différentes archives historiques mais il n’en reste quasiment plus rien.
Les moulins
Les moulins construits sur les ruisseaux de notre commune ont, par le passé, marqué une étape importante dans le développement rural.
Nos ancêtres devaient avoir recours aux meuniers pour avoir de la farine, il fallait de longues heures pour moudre un sac de blé. Chaque domaine important et chaque village possédait son moulin. De mémoire, les plus anciens de notre commune en dénombraient 13.
Les nécessités de la mouture ne se résumaient pas qu’à fabrication de la farine, on l’utilisait également pour l’huile de noix.
Aujourd’hui, les vieux moulins ont disparu et avec eux le métier de meunier. Beaucoup ne figurent plus sur les cartes IGN et sont difficiles à situer. Ces ruines semblent peu à peu rentrer dans la terre à mesure que la végétation étouffe les vieilles pierres.
Certains auront eu la chance d’être préservés, surement de par leur accessibilité facile, le moulins du Lac et des Cazottes sur le ruisseau du lac, les moulin de Cances, de Labeylie, du Garriguet (réhabilité), de Vachand sur le ruisseau de Cances, le moulins du Diable et du Marquis sur le ruisseau du Langayroux.